Sous la protection d’El Gauchito

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Entre Buenos Aires et la Péninsule Valdès, ce sont plus de 1’300 km d’étendues interminables de pampa dont les rares villages semblent aussi désolés que la pampa alentour. 

Régulièrement, nous croisons au bord des routes de petits autels entourés d’une multitude de drapeaux rouges vifs. Intrigués, nous nous arrêtons devant l’un deux; des bougies brûlent encore devant le portrait d’une sorte de cow-boy à l’allure romantique. On finit par découvrir qu’il s’agit d’une sorte de saint local « El Gauchito » dont l’histoire n’est pas sans rappeler celle de Robin des bois.

Nous faisons halte à Villa Ventana, parce que j’avais repéré un parc national sur la carte, le parque Provincial Ernesto Tornquist, et que c’était sur notre route. Belle surprise, quand on découvre au milieu de rien, un petit village hyper touristique — sauf qu’on est les seuls touristes! Le lendemain nous faisons l’ascension de la seule montagne des environs, à la recherche de tatous qui resterons bien cachés…

Nous reprenons la route dès le lendemain, arrêtés seulement par les contrôles phytosanitaires quand nous entrons officiellement en Patagonie.

Nous croisons des camions plus ou moins déglingués, des épaves roulantes (sans portes, rouillée à coeur, moteur à nu, et même sans moteur 😉

ainsi que quantités d’oiseaux de toutes sortes: nandous, cigognes maguari, flamands, perruches, aigrettes…

Des oiseaux, nous en aurons bientôt notre dose à Balneario El Condor… Nous logeons pour une nuit au bord de falaises abritant la plus grande colonie de perruches d’Amérique. Plus de 30’000 nids sur 10km de falaises pour 100’000 piafs, ça fait du monde au balcon! On ne se lasse pas de les observer et la bonne nouvelle, c’est que la nuit, elles dorment et cessent donc leurs piaillements sympathiques le jour, mais potentiellement générateurs d’insomnies la nuit!