Mon coin de Paradis

Click here to discover all Galapagos pictures

 

Exactement 12 ans après mon premier voyage aux Galapagos, je suis donc de retour… Emotion de retrouver ces îles que j’ai tant aimé… Vague appréhension que l’expérience ne soit pas à la hauteur de mes souvenirs.

Les Galapagos… Comment décrire ces îles à la géologie et à la faune si unique?
Un désert de lave oui mais quel désert! Peuplé de créatures dinosauresques, endémiques, magiques, et en même temps tellement accessibles!

Nous avons volontairement renoncé à visiter les Galapagos suivant le schéma classique de la croisière, à la fois en raison de leur coût exorbitant et aussi hmmm… comment dire… imaginez deux enfants plein d’énergie, pas spécialement silencieux, sachant à peine nager et la croisière risque de ne plus s’amuser très longtemps!

La solution « terrestre » choisie nous donne tout loisir de nous imprégner du rythme de vie local, qui n’a pas grand-chose à voir avec celui de nos vies d’occidentaux. L’après-midi, les hamacs nonchalants se balancent au rythme des vagues, tandis que les fins de soirées s’allongent en discussions autour du port. Est-ce la chaleur qui semble ainsi ralentir chaque geste? Ou le temps s’écoule-t-il vraiment plus lentement grâce à la magie d’un sablier dont les grains seraient plus gros que la normale? Chaque instant passé sur ces îles paraît en tout cas plus dense, comme alourdi de trop de soleil…

A Puerto Ayora, ville principale de l’île de Santa Cruz, nous logeons chez Alejandra et Raphaël qui nous accueillent dans une petite maison individuelle proche de la leur. Une pièce de bonne taille avec trois lits et une petite cuisine. En montant trois marches on trouve la salle de bain avec une grande douche. Mais le vrai luxe, c’est le jardin de lave, ses cocotiers et son hamac! Après une démonstration de Raphaël, Fabrice devient expert dans l’art d’ouvrir les noix de coco et nous nous régalons presque quotidiennement de leur jus et de leur chair crémeuse.

Ils ont trois enfants, elle travaille dans une galerie de vente d’art local et lui est moniteur de plongée. Nous le voyons peu car il part 10 jours plonger sur les îles les plus septentrionales des Galapagos, à savoir Darwin et Wolf. C’est quand même lui qui nous met en contact avec la propriétaire du bateau « Adriana », ce qui nous permettra de visiter les îles Bartolomé, Sombrero Chino et Seymour à des prix négociés compatibles avec notre budget – à suivre dans les prochains blogs.

Tout le temps de notre séjour aux Galapagos, nous nous couchons tôt et nous réveillons tôt, naturellement calés sur un rythme plus proche de celui du soleil qui disparaît dès 18h15. Elles sont loin les soirées scandinaves sans fin…

Dès le premier jour, nous restons scotchés des heures devant l’animation du marché aux poissons de Puerto Ayora.

Curieux clients qui se pressent dès l’arrivée des bateaux… Chaque jour nous y passerons, chaque jour c’est spectacle gratuit assuré!

Notre arrivée sur l’île coïncide avec la soirée de clôture du festival de la langouste, c’est dire si on est bien accueillis! Au programme, danses folkloriques et langoustes à volonté, le séjour comment bien!

L’autre arrêt journalier obligé à Puerto Ayora, c’est la promenade le long du port à la nuit tombée pour observer les petits requins à pointe blanche qui sont toujours au rendez-vous, apparemment attirés par les lumières du port.

 

Beaucoup de sites sont accessibles gratuitement sur Santa Cruz et nous allons en profiter largement.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers Tortura Bay, grande plage de sable blanc sur laquelle nous rencontrons nos premiers iguanes marins, au terme d’une longue marche à travers arbres et cactus. Première baignade dans l’océan pacifique, et même si l’eau trouble ne nous permet pas de voir plus loin que le bout de nos palmes, les enfants sont enchantés.

Le site de Tortuga Bay illustre bien la politique stricte de protection des Galapagos: la plage ferme en effet à 17 heures pour laisser les tortues nidifier tranquilles 🙂 Du coup, malgré son nom, nous verrons des tonnes d’iguanes, mais aucune tortue!

Après les tortues marines, place aux tortues terrestres… Nous nous rendons en taxi au centre de l’île pour la visite du parc El Chato. Les tortues sont visibles partout au bord de la route et le chauffeur nous explique qu’il faut être prudent, car fréquemment un de ces mastodontes décide de traverser, à son rythme, et la circulation se trouve alors bloquée pendant un temps… indéterminé! « Désolé, j’ai été retardé par une tortue sur la route. » est ici une excuse tout à fait plausible… Un autre monde on vous dit!!! Bon, de toute façon l’heure équatorienne est très approximative, et une bonne demi-heure de retard est chose normale ici. Si vous tenez vraiment à un rendez-vous à l’heure juste il est nécessaire de le préciser: siete en punto! 

Bref, je revins à mes tortues. Nous marchons au milieu de ces tortues centenaires pendant un long moment et jouons aux explorateurs dans des tunnels de lave formés par d’anciennes explosions volcaniques. A nouveau une journée bien remplie…

Retour à l’élément liquide le lendemain pour un long snorkeling dans « Las Grietas », sorte de fjord aux eaux cristallines enserré au milieu de roches verticales. Pour y arriver, le chemin traverse d’étonnants paysages de salines roses et blanches entourées de cactus…

Notre logement se trouve à eux pas du centre de recherche Charles Darwin qui abrite une exposition sur les espèces menacées des îles et un peu d’histoire sur l’exploration des îles par Charles Darwin en 1832 à bord du Beagle.

Nous finissons notre séjour à Santa Cruz en nous rendant sur la superbe plage de Garrapatero, à 30 minutes de taxi de Puerto Ayora.

La plage est déserte, nous la partageons avec des pélicans, des pinsons de Darwin bien décidés à profiter de notre pique-nique et… surprise, nos premiers flamands roses qui se régalent de crevettes dans la lagune juste derrière la plage!