Voyager léger…

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Ce mode de voyage oblige à choisir avec soin les objets que nous emportons.

Ils se classent en deux catégories:

– Le minimum vital: ce dont on ne peut pas se passer…

– Le superflu choisi: ce qui compte trop pour le laisser derrière nous (ex: Potam!)

Peu à peu, se développe une certaine forme de jouissance à avoir tout le nécessaire immédiatement disponible dans les quelques mètres-carrés de Solaris… On s’allège de beaucoup de choses en voyage. On fait le vide, physiquement et intellectuellement, pour ne garder que l’essentiel et laisser la place aux découvertes.

Je suis en train de (re)lire l’Usage du Monde de Nicolas Bouvier et cette phrase résume ce sentiment à la perfection « La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la garnir ». Saint-Exupéry ne dit pas autre chose quand il déclare: « La perfection est atteinte non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer. »

Faire le vide… Malheureusement, cela impose aussi un certain vide social… Sentiment mitigé à ce propos… D’un côté, le bonheur d’avoir (enfin) du temps pour le noyau familial, de l’autre la crainte de perdre le contact avec beaucoup de monde et de ne pas tous les retrouver au retour. Pourtant, je sais pour l’avoir déjà vécu que les vraies relations sortent renforcées de ces exils choisis.

Alors qu’on le veuille ou non, le voyage au long cours permet non seulement de faire le tri dans ses affaires, mais aussi dans ses amis. Si le premier tri est conscient et objectif, le second se fait tout seul, l’usure du temps faisant son office — pour renforcer ou pour détruire…

 

 

Une réponse

  1. Flo
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    Les amis attendent patiemment et se réjouissent de votre bonheur….

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