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Arrivés au Brésil, nous réfrénons notre enthousiasme avant d’emprunter la piste de l’Estrada Parque qui s’enfonce dans le Pantanal. Nous essayons d’obtenir des informations sur son état, surtout que nous sommes arrivés sous une pluie diluvienne et que nous nous méfions des possibles inondations. Début mai, nous ne sommes en effet qu’au tout début de la saison sèche et tout est possible…
Plein d’espoir et de questions, nous poussons donc la porte de l’office du tourisme. La communication s’avère très difficile. On a beau se trouver dans un endroit dédié aux touristes, le portugais détient le monopole exclusif des idiomes parlés! De toute façon, portugais ou pas, on réalise vite qu’ils n’ont aucune information utile à nous donner.
La prise de conscience des difficultés de communication qui nous attendent me porte un coup au moral après 10 mois de communication facile en espagnol!
On va donc y aller à l’aveugle, mais avant ça on doit « refaire les pleins ». Eau, diesel (enfin de bonne qualité, Solaris aura stoïquement supporté le mauvais pétrole bolivien!) nourriture et argent liquide. Tout va bien jusqu’à la dernière étape.. Je réussirai à bloquer nos deux cartes VISA en essayant tous les distributeurs de la ville sans succès! Heureusement depuis notre désastreux passage de frontière argentin, nous avons toujours du liquide sur nous et nous nous contenterons donc de changer nos bolivianos en reals avant de trouver une plus grande ville — et de faire débloquer nos cartes.
La piste du Pantanal nous surprend. Elle ne présente aucune difficulté, et malgré ses 70 ponts de bois, aucune mauvaise surprise à déplorer, ça passe facile!
Nous avons même droit à un passage en bac pour traverser le rio Paraguai.
Notre premier caïman découvert tapi dans le fleuve sous les nénuphars nous arrache des cris d’admiration angoissée. A chaque pont, ce sera le défi: découvrir les innombrables crocos qui se prélassent en attendant leur proie.
En tout cas, ce que nous n’avons pas besoin de chercher ce sont les moustiques! Nous avons trouvé un superbe lieu de bivouac, mais on se rend vite à l’évidence: impossible de mettre le nez dehors! Et avec plus de 30°C à l’ombre, notre bivouac de rêve se transforme vite en prison caniculaire… On en est réduit à faire tourner le moteur pour avoir la clim et à observer les chauve-souris dans les phares de Solaris.
Le lendemain nous arrivons à la Poussada Santa Clara, où nous pensons nous arrêter pour déjeuner. Sur le chemin d’accès, la vision de deux immenses oiseaux bleus, nous arrache simultanément un cri de joie mêlé d’incrédulité: — Des Aras Bleus!
Nous nous sentirons tellement bien dans cet endroit que nous décidons d’y rester pour la nuit. Les moustiques sont beaucoup moins nombreux et la chaleur paraît plus supportable. Le lendemain, au lieu de s’en aller, nous partons en expédition sur le fleuve, puis à la pêche aux piranhas… Un gros caïman à 2 mètres de nous semble attendre qu’on fasse tout le boulot pour lui!
Nous tombons nez-à-nez avec une famille de capibaras, qui avec ses 50kg bien tassés est le plus gros rongeur du monde. Les martins-pêcheurs sont partout, mais les piranhas mordent surtout à la canne de notre guide!
N’empêche nous en aurons assez pour agrémenter le repas du soir…
Le soir venu, le guide nous invite à un safari nocturne. Alexis, impressionné, est aux premières loges, espérant jusqu’au bout débusquer le farouche jaguar. Quant à Diane, elle s’endort sur les genoux de son père sans demander son reste…
Notre dernière étape au Pantanal est Bonito et ses eaux de rivière cristallines. Le site le plus connu de la région est certainement la Grotta do Lago Azul qui mérite bien son nom, jugez par vous-même… Les scientifiques ont apparemment déclaré que cette grotte possédait les eaux douces les plus transparentes du monde, rien que ça!
Le snorkeling dans les eaux translucides et poissonneuses de la région est juste hallucinant.
Nous avons la troublante impression de nager au milieu d’un aquarium géant, et pour un peu nous nous croirions devenu l’un de ces paisible dourado…
Le jour de l’anniversaire d’Alexis, nous découvrons le site de Buraco del Araras, un autre paradis naturel, dédié cette fois aux oiseaux. Des centaines de Aras Macau habitent cet immense trou de 100 mètres de profondeur.
Un mignon tatou et des colibris peu farouches complètent le spectacle en venant recueillir le pollen des fleurs à quelques mètres de nous.
Nous y fêtons les 8 ans d’Alexis qui nous fait plaisir en assurant que son plus beau cadeau d’anniversaire est d’avoir pu observer les perroquets. Nous n’avons peut-être pas échoué totalement dans notre mission éducative! Il reçoit quand même un superbe dessin de circonstance de sa soeur ainsi que des Legos qui ne sont pas dédaignés, loin s’en faut…
Le lendemain, nous prenons à nouveau la route. S’il est difficile de s’arracher à certains lieux, nous avons pris l’habitude de ce mouvement permanent. Les nomades que nous sommes devenus savent qu’il y a tant à gagner à avancer, tant de rencontres à faire et de beauté à explorer au prochain croisement… Ce mouvement permanent est devenu notre seconde nature. Nous n’allons nulle part en particulier, nous ne cherchons pas à arriver juste à avancer et, finalement, il est difficile de dire si nous traversons le monde ou si le monde nous traverse…
Une réponse
Audrey&Laurent
Hello tous les quatre !
Joyeux anniversaire à Alexis et à Véronique (pour bientôt). Magnifiques photos, de Fabrice ? va-t-il se reconvertir en reporteur-photographe ? si vous exposez, donnez-nous lieu et date qu’on puisse se régaler 😉
Joli courage pour avoir un perroquet posé sur l’épaule, je pense que j’aurai eu l’air moins détendue que toi Véronique !
Profitez bien de ces dernières semaines avant de rentrer.
Bisous à tous